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01 WELCOME
02 INTRODUCTION
03 GENDER MAINSTREAMING IN 2021
04 GENDER BALANCE IN 2021-2022
05 FURTHER READING
06 BIENVENUE
07 PRÉSENTATION
08 LA SEXOSPÉCIFICITÉ EN 2021
09 ÉQUILIBRE HOMMES-FEMMES EN 2021-2022
10 AUTRES LECTURES

LA SEXOSPÉCIFICITÉ EN 2021

Les sections ci-après traitent de la façon dont l’Assemblée a intégré une perspective de genre dans ses rapports, ses résolutions et au programme de ses réunions. Elles s’intéressent également aux différentes façons par lesquelles l’Assemblée fait connaître la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU sur le programme FPS et en soutient les objectifs. La création du prix « Femmes pour la paix et la sécurité » de l’AP-OTAN a constitué un temps fort.

RAPPORTS, RÉSOLUTIONS ET ACTIVITÉS DES COMMISSIONS EN 2021

Plusieurs rapports et résolutions de l’Assemblée ont souligné l’importance d’intégrer une perspective de genre dans les principaux domaines des politiques de l’OTAN et de soutenir les objectifs du programme FPS. Ainsi, dans un rapport sur le renforcement de la résilience des sociétés alliées, Joëlle Garriaud-Maylam (France) rappelle « la nécessité d’accroître la participation des femmes au sein des autorités nationales et locales afin de garantir que leurs contributions et besoins soient bien intégrés dans les efforts de renforcement de la résilience ». Elle demande aux gouvernements des Alliés d’« accroître la participation des femmes et [de] mieux intégrer la dimension du genre dans les politiques de la résilience ».

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Les membres ont également invité l’OTAN à tenir compte de la sexospécificité dans la coopération avec ses partenaires. Dans un rapport sur la coopération scientifique et technologique avec les partenaires asiatiques, Nusrat Ghani (Royaume-Uni) souligne que « l’OTAN et ses partenaires asiatiques pourraient partager des bonnes pratiques sur la façon de promouvoir la participation des femmes aux travaux de recherche concernant les [technologies émergentes et les technologies de rupture] applicables à la défense ».

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Dans un rapport sur la situation démocratique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MOAN), Anissa Khedher (France) remarque que « les fortes attentes concernant l’inclusion des femmes dans les processus de démocratisation exprimées lors des révolutions arabes ont été largement déçues ». Elle ajoute que « la mise en œuvre de l’agenda Femmes, paix et sécurité (FPS) reste limitée ».

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Dans un autre rapport sur le rôle de l’OTAN dans la région MOAN, Sonia Krimi (France) insiste sur le fait que « les projets de coopération de l’OTAN et de l’UE peuvent aussi servir d’outils pour promouvoir l’autonomisation des femmes dans leur voisinage méridional ».

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Dans une résolution sur la cohésion atlantique et l’application des décisions prises au sommet de l’OTAN en juin 2021, l’Assemblée invite instamment les gouvernements et les parlements des Alliés « à continuer à renforcer et à inclure dans leurs actions l’agenda FPS ». Une autre résolution sur l’Afghanistan invite les Alliés à faire pression sur les talibans pour « garantir la participation des femmes à la vie politique et civile ». D'autres thématiques relatives à la question du genre ont été intégrées aux activités de l’Assemblée. Par exemple, à l’occasion d’une visite aux États-Unis, les membres ont échangé avec des membres d’ONU Femmes et de la Banque Mondiale sur les moyens les plus efficaces de réduire significativement les inégalités de genre et de faire avancer le programme FPS. D’autre part, le séminaire du groupe spécial Méditerranée et Moyen-Orient (GSM), qui s’est tenu en Espagne au mois de novembre, a abordé la question de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les femmes au Moyen-Orient et en Afrique.

ACCROÎTRE LA SENSIBILISATION ET LE SOUTIEN AU PROGRAMME FPS

En 2021, l’Assemblée a pris une importante mesure pour afficher son soutien aux objectifs du programme FPS avec la création du prix « Femmes pour la paix et la sécurité ». Décerné en consultation avec la représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, ce prix met à l’honneur une femme ayant démontré, dans le cadre de fonctions politiques, diplomatiques, militaires, associatives et/ou académiques, un dévouement exemplaire et reconnu pour :

encourager une participation égale des femmes et des hommes dans le domaine de la paix et de la sécurité

prévenir les violences sexuelles et sexistes liées aux conflits et assurer la protection des femmes dans les situations de conflit

et/ou intégrer autant que possible les besoins et les perspectives des femmes dans les initiatives de soutien et de redressement dans les pays en situation de post-conflit

Par l’intermédiaire de ce prix, l’Assemblée espère combattre les préjudices et les tabous en mettant en valeur le travail crucial réalisé par les femmes dans les secteurs politique, diplomatique, militaire, associatif et académique en faveur de la paix et de la sécurité. À travers leurs réussites, les femmes récompensées pourront servir de modèles et de source d’inspiration à d’autres personnes. Pour la première édition, les délégations de l’AP-OTAN ont proposé six candidates. Le prix a finalement été décerné à Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, lors d’une cérémonie organisée pendant la session annuelle de l’Assemblée à Lisbonne (Portugal), en octobre 2021. Par le choix des intervenants et intervenantes qu’elle invite à ses réunions, l’Assemblée peut encourager la participation des femmes au monde de la défense et de la sécurité, l’un des objectifs du programme FPS. S’il va de soi que la qualité des intervenants et intervenantes est le principal critère de sélection de ces spécialistes, l’Assemblée a toutefois fait en sorte d’inviter davantage de femmes au même niveau d’expertise. Les données ci-dessous reflètent la proportion hommes-femmes des intervenant(e)s invité(e)s aux réunions de l’AP-OTAN au cours des six dernières années (séminaires et sessions). Elles ne portent que sur les expert(e)s indépendant(e)s, l’Assemblée n’ayant que peu ou pas d’influence sur le choix (et le genre) des interlocuteurs officiels. Le programme de travail de l’Assemblée ayant été fortement perturbé ces derniers mois (menant à une baisse de 83 % des interventions indépendantes), il est difficile de comparer les données de l’année 2020 à celles des années antérieures. Quoi qu’il en soit, la part des intervenantes a été de 54,5 %, ce qui est remarquablement élevé. En 2021, ce chiffre était plus élevé que les années antérieures à la pandémie : un tiers des experts indépendants invités aux grandes rencontres en ligne et en présentiel étaient des femmes.

NOMBRE D'INTERVENANTS FEMININS

2016-0.3%
2017-0.3%
2018-0%
2019-0%
2020-0.5%
2021-0.3%

Enfin, le secrétariat international a lui aussi continué à donner plus de visibilité au travail réalisé sur la question Genre et sécurité dans une rubrique dédiée sur son site internet et sur les réseaux sociaux, et notamment par le biais d’une campagne menée à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Il a également publié une version web améliorée et plus ergonomique du rapport annuel 2020 sur la prise en compte du genre au sein de l’Assemblée.

AP-OTAN LE GENRE ET LA SÉCURITÉ