LA SEXOSPÉCIFICITÉ EN 2021
Les sections ci-après traitent de la façon dont l’Assemblée a intégré une perspective de genre dans ses rapports, ses résolutions et au programme de ses réunions. Elles s’intéressent également aux différentes façons par lesquelles l’Assemblée fait connaître la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU sur le programme FPS et en soutient les objectifs.
La création du prix « Femmes pour la paix et la sécurité » de l’AP-OTAN a constitué un temps fort.
RAPPORTS, RÉSOLUTIONS ET ACTIVITÉS DES COMMISSIONS EN 2021
Plusieurs rapports et résolutions de l’Assemblée ont souligné l’importance d’intégrer une perspective de genre dans les principaux domaines des politiques de l’OTAN et de soutenir les objectifs du programme FPS. Ainsi, dans un rapport sur le renforcement de la résilience des sociétés alliées, Joëlle Garriaud-Maylam (France) rappelle « la nécessité d’accroître la participation des femmes au sein des autorités nationales et locales afin de garantir que leurs contributions et besoins soient bien intégrés dans les efforts de renforcement de la résilience ». Elle demande aux gouvernements des Alliés d’« accroître la participation des femmes et [de] mieux intégrer la dimension du genre dans les politiques de la résilience ».
Les membres ont également invité l’OTAN à tenir compte de la sexospécificité dans la coopération avec ses partenaires. Dans un rapport sur la coopération scientifique et technologique avec les partenaires asiatiques, Nusrat Ghani (Royaume-Uni) souligne que « l’OTAN et ses partenaires asiatiques pourraient partager des bonnes pratiques sur la façon de promouvoir la participation des femmes aux travaux de recherche concernant les [technologies émergentes et les technologies de rupture] applicables à la défense ».
Dans un rapport sur la situation démocratique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MOAN), Anissa Khedher (France) remarque que « les fortes attentes concernant l’inclusion des femmes dans les processus de démocratisation exprimées lors des révolutions arabes ont été largement déçues ». Elle ajoute que « la mise en œuvre de l’agenda Femmes, paix et sécurité (FPS) reste limitée ».
Dans un autre rapport sur le rôle de l’OTAN dans la région MOAN, Sonia Krimi (France) insiste sur le fait que « les projets de coopération de l’OTAN et de l’UE peuvent aussi servir d’outils pour promouvoir l’autonomisation des femmes dans leur voisinage méridional ».
Dans une résolution sur la cohésion atlantique et l’application des décisions prises au sommet de l’OTAN en juin 2021, l’Assemblée invite instamment les gouvernements et les parlements des Alliés « à continuer à renforcer et à inclure dans leurs actions l’agenda FPS ». Une autre résolution sur l’Afghanistan invite les Alliés à faire pression sur les talibans pour « garantir la participation des femmes à la vie politique et civile ». D'autres thématiques relatives à la question du genre ont été intégrées aux activités de l’Assemblée. Par exemple, à l’occasion d’une visite aux États-Unis, les membres ont échangé avec des membres d’ONU Femmes et de la Banque Mondiale sur les moyens les plus efficaces de réduire significativement les inégalités de genre et de faire avancer le programme FPS. D’autre part, le séminaire du groupe spécial Méditerranée et Moyen-Orient (GSM), qui s’est tenu en Espagne au mois de novembre, a abordé la question de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les femmes au Moyen-Orient et en Afrique.
ACCROÎTRE LA SENSIBILISATION ET LE SOUTIEN AU PROGRAMME FPS
En 2021, l’Assemblée a pris une importante mesure pour afficher son soutien aux objectifs du programme FPS avec la création du prix « Femmes pour la paix et la sécurité ». Décerné en consultation avec la représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, ce prix met à l’honneur une femme ayant démontré, dans le cadre de fonctions politiques, diplomatiques, militaires, associatives et/ou académiques, un dévouement exemplaire et reconnu pour :