PRÉSENTATION
D’un point de vue historique, les pays membres de l'OTAN se sont alliés parce qu’ils partageaient certaines valeurs et qu’ils souhaitaient défendre les démocraties occidentales du danger représenté par les velléités agressives et dominatrices du monde communiste. Ces valeurs ont joué un rôle essentiel dans le maintien de la cohésion de l'Alliance durant sept décennies. Elles restent à ce jour pour les Alliés l’arme la plus puissante pour lutter efficacement contre l’autoritarisme. Cependant, la démocratie, aussi résiliente soit-elle, n’en reste pas moins fragile. Les Alliés doivent donc s'efforcer de la protéger et de la promouvoir sans relâche mais aussi renforcer leur capacité individuelle à résister contre toute tentative, interne ou externe, visant à la miner.
Avec la guerre d’agression brutale que la Russie mène contre l’Ukraine, cette tâche n’en est devenue que plus urgente et plus importante. L’OTAN se trouve une nouvelle fois à un moment charnière de son histoire. Et le renforcement de ses fondations démocratiques doit constituer l’un des axes majeurs de son adaptation.
En juin 2022, lors du sommet de Madrid, les dirigeants alliés ont adopté un nouveau concept stratégique. Comme le recommandait l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, celui-ci reconnaît la menace posée par l’autoritarisme et place les valeurs démocratiques que nous partageons au cœur de la réponse adressée par l’OTAN aux défis actuels.
Depuis le sommet qui s’est tenu à Vilnius en juillet 2023, l’Assemblée appelle les gouvernements des pays alliés à traduire en actions concrètes les importants engagements formulés dans le concept stratégique , notamment par la création d’un centre pour la résilience démocratique au siège de l’OTAN.
Dès 2019, l’ancien président de l’AP-OTAN, Gerald E. Connolly, alors rapporteur général de la commission politique, proposait la création d'un tel centre chargé, au sein de l'OTAN, de soutenir les efforts des Alliés visant à renforcer la résilience démocratique – une proposition alors unanimement approuvée par l'Assemblée. Depuis, l’Assemblée, par la parole de ses présidents successifs (Joëlle Garriaud-Maylam et Michal Szczerba), n’a eu cesse de placer la création d’un centre pour la résilience démocratique au siège de l’OTAN au cœur de ses priorités.
Élue présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN en novembre 2022, Joëlle Garriaud-Maylam (France) milite, tout comme M. Connolly, pour cette proposition.
Cette proposition s’appuie sur l’adhésion ferme, par les Alliés, à des valeurs démocratiques partagées telles qu’entérinées dans le traité de Washington.
Ce centre permettrait de centraliser les ressources disponibles et servirait de pôle d’expertise et d’information sur les meilleures pratiques et l’enrichissement mutuel au regard des menaces pesant sur la démocratie et les normes démocratiques. Il apporterait cohérence et visibilité aux divers efforts d’ores et déjà entrepris par l’OTAN, tout en leur donnant une nouvelle dimension. Le centre fonctionnerait de façon flexible et sur base volontaire ; il serait accessible à la demande des membres, des pays partenaires et des candidats à l’adhésion.
Le centre n’a toutefois pas vocation d’évaluer le respect, par les Alliés, des principes démocratiques. Il n’est nullement question d’empiéter sur la souveraineté ou de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays membres. Cette structure restreinte et orientée ne serait pas contraignante, mais constituerait une ressource accessible aux pays, de même qu’un support de coordination avec d’autres organisations sur les questions liées à la résilience démocratique.
Ce site présente le contexte et les raisons justifiant la création de ce centre pour la résilience démocratique au siège de l’OTAN. Il jette les bases de la proposition et aborde les diverses idées fausses circulant à son sujet.
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